La scénographie en quelques mots…

La scénographie d’exposition est certainement une forme de médiation spatiale. Cette fonction de passation se retrouve dans le rôle de la scénographie au sein de l’exposition temporaire. Elle est là pour transmettre la pensée d’un artiste ou le discours d’un commissaire scientifique à destination d’un public. C’est une discipline qui existe bien dans l’art contemporain que dans l’art du spectacle. Toutefois, avoir une idée claire, bien définie et posséder le savoir faire d’un scénographe, relève d’une grande importance pour  l’écosystème des arts-contemporain. En effet dès que l’on entre dans une salle d’exposition ou dans un espace préparer à présenter des œuvres d’art dans le but d’une exposition  ; c’est grâce à la scénographie que l’on établi son plan de visite et en fonction de la juxtaposition des œuvres, le visiteur bien avant d’entrée en profondeur de l’exposition se voit émerveiller par la beauté de l’espace et le style d’accrochage ou installation particulière ; il est d’autant plus passionné de poursuivre sa visite grâce au charme sui ressort de la forme de l’exposition.

L’atelier…

Des lors, la scénographie est une étape non négligeable dans la mise en œuvre, d’une exposition d’art contemporain. Dans cet élan d’idée, en rapport avec la fin de l’exposition Fragile, de l’émérite photographe Allemand Wolfgang Tillmans qui s’est déroulé du 21 janvier au 13 mars 2022 au Musée des Cultures Contemporaine Adama Toungara d’Abobo  (MuCAT).  Le Goethe-Institut Côte d’Ivoire en coopération avec l’IFA (Institut für Auslandsbeziehungen) et le MuCAT, à organisé  un atelier de trois jours sur le design d’exposition.  Musée continu, c’est là le thème de ce workshop. Au total 14 participants  et 2 animateurs de l’atelier qui sont Federico Martelli (Rotterdam) et Clément Périsse (Paris) du bureau “Cookies” pour le design d’exposition et l’architecture.

 

 

Musée à ciel ouvert pour la population…

Au cours de ce workshop, destiné aux jeunes designers d’exposition, artistes et commissaires d’exposition,  les participants ont eu à proposer, à concevoir et maquetter à l’échelle 1 des projets réalisable pour la ville surtout hors des musée ou autres institutions culturelles. Se servant des éléments du musée bien ciblés comme le mur, le sol et le plafond ; il fallait créer, innover et réaliser des objets ou espaces permettant, un lien direct ou une interaction de pointe d’avec les populations et cela avec des matériaux  que l’on retrouve dans notre environnement quotidien. Pour certains, réuni en groupe de 4 personnes il était question de « Musée flottant »  que l’on pourrait retrouver dans nos différents cours d’eau ; ne dit on pas que Abidjan est la perle des lagunes en voici une manière de lui donner plus d’éclat. A l’aide de bidon recyclés où l’on a inséré des dessins fait par tout type de personne;  ce projet a réussit à gagner le cœur des animateurs ainsi que des autres participants.

Pour d’autres l’on à vu des vitrines géante pouvant être accroché à des feux tricolores ou poteaux électriques de quoi « sublimer l’instant » d’un arrêt piéton ou passage en voiture. Aussi, des pochoirs énorme de motifs Adinkra ou totems africains, à inscrire au sol d’un hall de musée pour un accueil et un contact plus spécial avec le public a été la tache d’un groupe. Enfin l’un des groupes, a pensé à investir nos marchés, par un espace ovale qui contiendrai des œuvres, à présenter à toutes ses personnes travaillant dans le  marché ou non qui n’ont pas toujours le temps de se rendre à un Musée,  histoire de leur créer un petit havre de  culture.

Transmission : des artistes accomplis à un petit prodige

De l’après midi du vendredi, jusqu’au dimanche soir le MuCat  a abrité ce workshop dans un sentiment d’hyper convivialité, de partage de connaissances et talents entre les animateurs  et les participants. Nous ne pouvons clore cette page sans y inscrire le prénom de Christ, âgé de 11 ans en classe de cours moyen 2 (CM2) ; très passionné et totalement dans l’esprit de l’atelier ce jeune garçon a plus qu’été d’une grande aide pour tous les groupes ; soucieux d’apprendre,  présents dès le  samedi dans l’un des groupes, c’est dimanche que notre petit prodige à briller par sa disponibilité et son application dans la réalisation des maquettes. On peut notamment citer  la présence de Soro Kafana (artiste-sculpteur) Théophany Kibezkhy (artistes pluridisciplinaires)  Anne-lix Koffi Directrice de création (auteure de Something we Africans Got) et Mayiliss Brenner Architecte chez Koffi et Diabaté; tous des participants.

Que retenir ?

Déplacer, apporter et offrir un Musée aux populations pour une familiarisation progressive à leur propre patrimoine artistique culturel matériel ; c’est ce qu’on peut retenir à la sortie de ce workshop.

Nous remercions l’Institut Goethe, l’IFA et le MuCat pour cette initiative; à noter que l’exposition itinérante  de photographie de Wolfgang  Tillmans va poursuivre son chemin et cette fois dans l’effervescence de la capitale économique du Nigeria, à Lagos ; Accra avait accueilli l’exposition juste avant Abidjan.

Merci.