Lors de la foire internationale Abidjan ART FAIR 2024 du 19 au 21 décembre dernier au Palais de Culture d’Abidjan Treichville, elle a marqué les esprits par sa touche et sa créativité. Son stand était l’une des attractions majeures de l’évènement. Sophie Leuthe est une artiste de talent qui s’exprime, entre autre, à travers le recyclage. Elle travaille à redonner vie à des objets considérés comme morts ou inutiles. Ses créations sont d’une beauté et d’une profondeur magique qui côtoie l’infini. Découvrons ensemble, So, une artiste pas comme les autres qui veut créer jusqu’à son dernier souffle.

Parcours d’une prédestinée

Née à Paris, en France, Sophie a très tôt développé des aptitudes naturelles et un intérêt particulier pour l’art. Ainsi, elle se tourne vers sa passion et obtient son diplôme à la suite des études supérieures artistiques dans son pays natal. Puis l’Afrique est rentrée dans sa vie, et n’en est plus jamais ressortie, elle y vit depuis 1996, enracinée et dédiée .

Passionnée de création, So a fait une rencontre au Ghana qui va changer sa vie au début des années 2000. Depuis cette époque, l’artiste trouve son extase en redonnant vie à des matières usées par l’action humaine. Son objectif est d’offrir une vie infinie à ces matériels considérés comme devenus inutiles.

« Toute ma vie a été tournée vers la création depuis même mon plus Jeune âge où je transformais des fleurs des plumes ou tout ce qui me tombait sous la main en tableau ou en objet. « J’ai toujours transformé les matières. Les contraintes de la vie, mon amenée à longtemps utiliser ma créativité au travers de la communication visuelle jusqu’en 2005 où j’ai appris enfin à souder à couper et à transformer à loisir les matières que je rencontrais. Mes rencontres, avec des matériaux et des déchets ont donné à mon parcours artistique dès le début, une certaine orientation: cette joie de la transformation, cette alchimie, qui permet de redonner la vie à des matières que l’homme a considérées comme mortes ou inutiles. Une magie infinie », a révélé Sophie Leuthe.

Un style révolutionnaire et engagé

Dès le premier contact avec ses œuvres, l’on fait une rencontre intime avec un sentiment d’apaisement. Sophie Leuthe s’inspire surtout de toute forme d’art. C’est une passionnée. Ces doigts de fée sont aujourd’hui à l’origine de la création de nombreuses merveilles pour les yeux. Sa beauté, sa sensibilité, sa profondeur d’esprit se reflètent dans son travail et ne laisse personne indiffèrent.

Ses œuvres sont beaucoup marquées par le symbolisme qui transpire sa spiritualité basée sur la lumière, les échanges, l’amour… en réalité, Sophie Leuthe n’a pas de limite. So est capable de passer de la peinture à la sculpture, ou encore de l’assemblage à la compression. Selon elle, l’art est multiple, intemporel, et trouve ses racines en Afrique, dans la culture ancestrale, riche, immensément.

« L’art a toujours été présent dans ma vie depuis ma naissance, je n’ai pas eu le choix. C’est une joie et c’est une grâce! Le symbolisme est également fortement ancré en moi, au même titre que la spiritualité, que les messages, la lumière, les échanges. Toutes les formes d’art sont mes inspirations à partir de l’instant où elles me transmettent quelque chose, et donnent naissance à une réponse à l’intérieur qui s’exprime à l’extérieur par une œuvre. Je n’ai aucune technique préférée, aucun matériau de prédilection, ce ne sont que des histoires de rencontres avec des matières avec des symboles, avec des idées avec des couleurs. L’art est une forme de connexion au divin, l’art sert de lien entre les êtres humains. Il a donc toute sa place à une époque comme la nôtre où l’unique prend sa vraie valeur », a déclaré l’artiste.

Pour finir, il est primordial de partager avec vous le secret que nous a confié Sophie Leuthe dans sa relation privilégiée avec l’art. « Ayant eu à attendre si longtemps dans ma vie, pour pouvoir me consacrer totalement à ma passion, je ne veux plus jamais avoir à m’arrêter, ou à décaler ce qui est mon moteur essentiel. Je veux créer jusqu’à mon dernier souffle », nous a-t-elle confié.

 

Christian Boli