Il est incontestablement l’une des valeurs sûres de l’art contemporain ivoirien. Harouna Traoré est un artiste-peintre ivoirien de talent qui émerveille les consommateurs et amoureux de l’art d’ici et d’ailleurs. Pas très connu du grand public, Dolpik veut à travers ses œuvres une touche particulière au développement de l’art sur la terre de ses ancêtres. Avec sa technique atypique, son travail ne laisse personne indifférent. La rédaction d’africanartists.ci vous présente un talent avec une touche personnifiée.

Un artiste né
Haouna Traoré est né le 19 décembre 1979 à Bingerville. Depuis tout petit, il développait, déjà, des qualités qui lui présageaient une carrière dans le monde de l’art. Au vu de ses résultats en Arts Plastiques lors de son parcours secondaire au lycée Garçon de Bingerville, le jeune Harouna se tourne naturellement vers le Centre Technique des Arts appliqués. Au terme de sa formation, Dolpik se lance officiellement dans une carrière d’artiste-peintre, en choisissant de s’exprimer à travers ses œuvres qui transpirent une originalité et une recherche chromatique qui fait le bonheur des nombreux collectionneurs et amoureux d’art en Côte d’Ivoire.

« Je ne suis pas venu a l’art, je suis plutôt né Artiste. Dans mon enfance, j’étais très doué dans la reproduction des bandes dessinées de l’époque, Kandy, Goldorak, etc. J’aimais aussi transformer les boîtes de tomates en tam-tam Djembé, j’utilisais les cartons de bonnet rouge pour en faire une caméra de projection de film, en utilisant une torche, du papier calque et les personnes en forme de découpe. Aujourd’hui, en tant qu’artiste-peintre ivoirien, je veux apporter une touche particulière à l’art contemporain aux plus grandes expositions d’arts partout dans le monde », nous a confié Harouna Traoré, dit Dolpik.

Un style personnifié
Dès le premier contact avec une de ses œuvres, l’on constate toute suite une particularité. L’artiste dévoile une touche, qui lui donne la latitude d’explorer plusieurs sphères, tout en exprimant un style personnifié. Son art transpire le graphisme des fonds perdus, personnages anonymes, qui illustrent parfaitement sa pensée, lui donnant ainsi l’opportunité d’exprimer le contemporain. Outre le talent, Dolpik est également un artiste engagé. Il est à l’origine de la création du festival International des Arts et Culture d’Abidjan (FIACA), une plateforme de promotion et de valorisation de l’art contemporain en terre d’Eburnie.

« Ma technique est axée sur les expressions des personnages de l’environnement à travers le graphisme des fonds perdus personnages anonymes pour illustrer ma pensée et le contemporain. Mon projet à court terme est FIACA festival International des Arts et Culture d’Abidjan. Mais à long terme, je souhaite créer une fondation à travers les actions sociales, culturelles et Artistiques pour valoriser et promouvoir l’art. Dans notre pays, nous avions toujours eu la chance d’avoir des artistes très talentueux, aujourd’hui avec cette nouvelle génération, nous notons une importante vente d’œuvres artistiques ici et ailleurs », a ajouté l’artiste-peintre ivoirien.

Par ailleurs, Harouna Traoré possède d’autres cordes à son arc. En plus d’être un artiste-peintre de talent, il travaille également dans la création et l’élaboration de visuels publicitaires, la conception et la réalisation de spots télé, radio ainsi que les documentaires.

Selon lui, grâce aux infrastructures culturelles, artistiques réalisées par le gouvernement ivoirien, et l’accompagnement indéfectible de Madame, la Ministre Remark, la Côte d’Ivoire est en voie de devenir le carrefour de la peinture d’art africain.
Christian Boli