Au cours de la foire internationale Abidjan ART FAIR 2024, qui s’est déroulée du 19 au 21 décembre au Palais de la Culture d’Abidjan, cet artiste peintre n’a laissé personne indifférent. Son style, son univers, mais surtout son talent coloré par une technique qui vient d’ailleurs, le positionne toute suite comme un artiste à suivre de près. Jean Marc Ottioné est pour certains une « énigme chromatique » à résoudre dans le paysage de l’art en Côte d’Ivoire, car son style révolutionnaire me semble t il n’a pas encore fini de s’exprimer. Découvrons ensemble JM Ottioné, l’une des valeurs sures de l’art contemporain en terre d’Eburnie.  

Parcours d’un prédestiné a l’art

Né le 22 juin 1983, dans la ville de Divo, le petit Jean Marc se familiarise avec le dessin et l’art des sa classe de CP2. Le BEPC en poche, il se tourne vers le centre technique des arts appliqués de Bingerville, d’où il obtient un brevet de technique artistique en textile design en 2004 et prend part à l’atelier de création du textile à Uniwax.

Il est par la suite désigné meilleur prestataire avec 24 maquettes par semaine et devient Adjoint à la direction artistique et événementielle à la fondation Charles Donwahi. Jean Marc Ottioné diplômé de l’école nationale des beaux-arts d’Abidjan depuis 2011 d’où il sort major de sa promotion avec le meilleur mémoire de fin de cycle.

La maîtrise de la couleur des tons en perspective, en poche, il est très vite influencé par le fauvisme en ajoutant l’impressionnisme tout en étant attiré par Jackson Pollock.

« Je dirai que l’art est venu à moi car depuis la classe de CP2, j’avais déjà commencé à réaliser des portraits. C’est sous les conseils d’un de ses amis qui me trouvait brillant que mon père a décidé de m’orienter vers le centre technique des arts appliqués de Bingerville. C’est là que tout a démarré. Aujourd’hui j’ai un style et une technique atypique.

Mon outil principal de travail est le couteau à palettes. Il me sert à sculpter la peinture de sorte à retrouver des cassures de couleurs de part et d’autres.  En réalité, je travaille beaucoup avec les masques, dans le but de promouvoir et valoriser la culture ivoirienne voir africaine. Ainsi avec mon outil de travail, le couteau à palettes, j’arrive à sculpter le masque sur la toile, ponctue d’un mélange chromatique parfait », a confié Jean Marc Ottioné lors de son entretien avec africanartists.ci.

Une technique et un style venus d’ailleurs

C’est un secret de polichinelle, les toiles de l’artiste peintre, l’ivoirien Jean Marc Ottioné, ne laisse personne indiffèrent, pour cause de la technique et le style qui utilise pour travailler. La beauté de ses tableaux, surtout l’authenticité de ses œuvres met tout le monde d’accord. Si l’artiste à travers ses productions espère valoriser et promouvoir la culture africaine, il sait bien intégrer d’autres cultures et d’autres regards dans ses œuvres.

JM Ottioné produit un travail universel. Ses toiles, selon plusieurs observateurs du milieu de l’art, peuvent être exposées et vendues dans toutes les galeries du monde. La technique du jet dont il est un féru apporte également à ses tableaux une autre dimension.

« J’ai été d’abord interpelé par le cubisme, principalement par Georges Braque et Pablo Picasso, qui sont les précurseurs de ce mouvement dans l’histoire de l’art. Par ailleurs dans l’exécution de ma technique et mon style vous serez parfois toute suite frappes, sinon ressentir des jets. A travers mes œuvres je souhaite surtout mettre en valeur la culture ivoirienne car nous sommes un peuple très riche culturellement.

Raison pour laquelle je travaille beaucoup avec les masques traditionnels de mon pays. Pour finir je tiens à dire que l’on ressent et constate une nette évolution dans le milieu de l’art en Côte d’Ivoire et les artistes ivoiriens sont de plus en plus talentueux. Dans quelques années l’art ivoirien va tutoyer les sommets », a rajoute l’artiste.

Pour finir il est important de mentionner que Jean Marc Ottioné est un artiste engagé. Il envisage mettre sur pied des plateformes qui permettront non seulement aux jeunes talents de s’exprimer mais surtout vivre de son art.

 

Christian Boli