Penser de l’origine du « « Street art » » revient à croire qu’il n’est pas du tout récent. Les hommes ont toujours écrit sur les murs. Que ce soit au temps des hommes de cavernes ; ou encore à l’antiquité à travers les fresques, les hommes ne peuvent s’empêcher d’écrire leur histoire sur des murs.
Le street art est un mouvement artistique contemporain. Pour certains spécialistes le street art serait né dès le début du 20e siècle. Au Mexique après la révolution de 1910 de nombreuses peintures murales apparaissent également en Russie on aperçoit le même phénomène, les fresques de propagandes envahissent les murs, malgré tout on peut considérer que ’’l’art de rue’’ tel qu’on l’entend aujourd’hui a vu le jour aux Etats-Unis grâce à deux artistes Philadelphiens Cornbread et Cool Earl dans les années 1960.
Tout part d’une histoire d’amour, Cornbread garçon timide n’ose pas avouer ses sentiments à sa camarade de classe alors les murs deviennent aussitôt son journal intime. Il écrit partout dans son quartier ‘’ Cornbread love Cynthia ’’. L’histoire est certes touchante, c’est surtout le début d’une forme d’art qui prend son ampleur une dizaine d’années plus tard à New-York et va bouleverser les codes.
Le premier mouvement s’appelait ‘’Graffitis Writing’’ il nait à Philadelphie sous l’impulsion de ses deux créateurs. C’est de là que ce mouvement va se développer, prendre encore plus de formes vers la fin du 20e siècle et révéler après, des maitres en la matière sur son sol comme Taki 183, Keith Haring ou encore Blade One. Le monde entier va s’y mettre pour parler des frères jumeaux du Brésil Os Gemeos, Banksy en Grande-Brétagne et Blu en Italie.
Aujourd’hui le street art connais une place importante au sein du marché de l’art aussi il commence à gagner le cœur de certains qui ne le considéraient juste que comme un acte de vandalisme. Il serait bien pour ‘’nous’’ de comprendre l’enjeu réel de ce courant pour la société. La rubrique l’Art et Nous de cette semaine fait une lumière sur ce que représente le « « Street-art dans notre société actuelle » ».
Le street art est un mouvement artistique considéré comme un mode d’expression subversif. Il permet de faire passer un message direct à un public sans que celui-ci ne l’ait forcément souhaité. En se répandant dans la rue, les œuvres d’arts s’ouvrent à un large public qui n’est pas obligatoirement le même que celui des musées ou galeries.
En effet les street-artists rendent accessible un art contemporain dit nobles et luxueux, issues de galeries ou autres institutions artistiques on peut retrouver des chefs-d’œuvre à tout point de rue. D’une manière générale, on peut désigner l’art urbain comme un mouvement artistique libertaire, démocratique, qui permet d’apporter un nouveau regard, plus esthétique, sur les villes.
À présent le street art s’est largement démocratisé, il est vrai que tous les adhérents n’ont point à l’esprit de porter un message mais plutôt de jouer sur l’aspect décoratif pour embellir notre société. Les messages sont divers et variés, les œuvres ont pour but de provoquer, questionner, soutenir, revendiquer etc… sur des sujets actuels et parfois tabous. Ce mouvement est un facteur de dialogue au cœur de nos cités. C’est une activité polymorphe aux multiples résonances culturelle, sociales, humanitaire et politique. Le street-art est une diaspora de l’esprit créatif, un miroir du monde de rue en rue. Il serait donc bien pour tous de percevoir ce mouvement d’un autre œil que celui du vandalisme.
Dans ce sens des initiatives dans le but de donner une belle image à l’art urbain sont à saluer. Cette année la chaine de télévision MuseumTV dédiée qu’aux arts-visuels diffuse des programmes intitulés « « We are artists, not vandals » » qui permettent d’expliquer le but réel de ce mouvement en montrant que ces street artists sont des artsites visuels mais qui se servent des murs et de l’espace publique en dehors des toiles et autres ; Dans le même élan mais cette fois en Afrique pendant la crise sanitaire mondiale, la Fondation Dapper réputée pour son importante collection d’art classique Africain a publié un e-book intitulé le « Graffiti pour sauver des vies ».
L’art s’engage contre le coronavirus au Sénégal. Un livre gratuit retraçant le parcours du street-art dans le pays et recensant tout un ensemble d’œuvres liées à la Covid19 . Tout récemment le 10 juillet la ville d’Abidjan a accueilli : Abidjan street act1 « « de la rue au MUCAT » » un projet initié par le Musée des Cultures Contemporaine Adama Toungara d’Abobo qui a permis de faire une lumières sur ces artistes qui illuminent et laissent des messages à n’en point finir aux habitants de la perle des lagunes (Abidjan) à coup de peinture à l’aérosol . Une manière aussi de témoigner combien le street art suscite de l’intérêt et a certainement une place aux côtés des autres courants picturaux dans les musées ou galerie.
Enfin l’art est une activité qui éduque et qui inculque d’une certaine manière des valeurs à la société concernant le street art c’est une perpétuelle discussion qui est engagé entre les artistes et le public. Il est préférable pour nos street artists de mieux gérer leur image et leurs démarche artistique à travers des projets dynamique ayant pour objectifs d’atteindre sainement surtout comme de vrai esthètes, les âmes ciblées. Les mécènes devraient songer à offrir des lucarnes à ces street artists pourquoi pas de la « « reconnaissance » » proprement dite car leur milieu connait un « « développement » » surtout en Afrique actuellement ainsi parlait Jacob Bleu (plasticien, opérateur culturel Ivoirien).
Pour terminer le street art n’est pas du vandalisme c’est un mouvement bien construit et qui a ses repères sur la planisphère en dehors des messages parfois très crus issues de leurs engagements pour la cause sociale, les street artists incarnent des personnages très habiles précis en gros des esthètes indiscutable de notre société
. L’art et nous c’est tout pour cette semaine le street art apporte beaucoup à la société à ‘’nous’’ de le voir autrement…
Nous allons vous faire aimer l’ART
Ange-Alvine Yao
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